Dianthus amurensis ‘Siberian Blues’
Graveleux léger, sec, très bien drainé, neutre à légèrement alcalin
Semis, boutures
Aujourd’hui, je vous présente le Dianthus amurensis ‘Siberian Blues’
Ce dianthus ne représente pas l’espèce type car contrairement à la majorité des dianthus qui fleurissent abondamment au printemps ou en été, celui-ci a la particularité de fleurir du mois de juin jusqu’à la fin de l’été, ce qui le rend très intéressant en plus de la couleur vibrante des fleurs. Son feuillage est également assez distinctif par sa couleur verte alors que la grande majorité des dianthus ont un feuillage teinté de bleu ou de gris. Ses feuilles linéaires sont longues et étroites.
Les dianthus (œillets véritables) sont des plantes herbacées qui méritent une place de choix dans nos jardins alpins, nos rocailles et même nos auges. Ils font partie de la grande famille des Caryophyllacées. Cette famille comporte plus de 80 genres et 2000 espèces différentes. Les plantes de cette famille sont caractérisées par les nœuds renflés d’où partent les feuilles simples et opposées sur les tiges. Les plantes les plus connues dans cette famille sont la gypsophile, le lychnis, la saponaire et le silène.
Les dianthus se retrouvent principalement en Europe, en Asie, au nord de l’Inde. Le Dianthus repens vit en zone subarctique. La grande majorité se démarque comme plantes alpines, car il s’agit de petites plantes à rosette serrée (rassemblée en touffe ou coussin), à petites feuilles étroites souvent teintées de bleu ou de gris avec une abondance de fleurs généralement de couleur rose (parfois blanche) à cinq pétales frangés sur de courtes tiges. Le dianthus amurensis ‘Siberian Blues’ quant à lui porte une fleur solitaire ou un groupe de 3 fleurs sur le bout d’une tige assez longue.
Malgré qu’il existe une certaine similitude entre les espèces et cultivars, certains se distinguent soit par le feuillage (couleur variable) ou par les fleurs (tiges, clarté, couleur, longueur de la frange, présence d’un cercle foncé sur les fleurs). Parmi ceux qui sont facilement identifiables, intéressants pour la culture en jardin alpin en raison de leur petite taille et qui sont facilement disponibles dans la plupart des jardineries et chez les grainetiers sérieux, il y a le D. alpinus, D. microlepis, D. gratianopolitanus, D. Knapii (le seul à fleur jaune), D. Pavonius, D. petraeus, D. pinifolius et D. subacaulis. Un des plus connus est sans doute le Dianthus deltoïde qui se décline en plusieurs couleurs. Par contre, avec un nombre si grand d’espèces et de cultivars, il est parfois difficile d’identifier la plante avec la nomenclature exacte d’un sujet en plate-bande. Pour nous aider, il y a entre autres, le site de Kew Garden (http://www.plantsoftheworldonline.org/ ) sur lequel j’ai remarqué que le Dianthus amurensis est un synonyme de D. chinensis.
Les dianthus réussissent mieux dans un sol graveleux léger (très bien drainé) neutre à légèrement alcalin. Certains jardiniers vont utiliser de la chaux horticole pour amender le sol, ce que je ne fais pas personnellement. Par contre, l’ajout d’un peu de matière organique ou de feuilles déchiquetées (ou compost) à chaque printemps leur est bénéfique. Les dianthus apprécient un site ensoleillé toute la journée. Dans ces conditions, les dianthus forment une belle talle bien serrée et ils sont très florifères. Ils sont utilisés dans le jardin de rocaille, les éboulis, les murs secs, les auges, etc.
Les dianthus peuvent être propagés en utilisant le marcottage de tiges ou par la division des talles afin d’obtenir un plant identique, surtout lorsque celui-ci est superbe ! Cette étape doit se faire après la floraison. Les graines sont généralement le moyen de propagation le plus utilisé car celles-ci germent avec facilité à la température ambiante de la maison. C’est vraiment un semis facile et à la portée de tous. De plus, D. amurensis ‘Siberian Blues’ fleurit très souvent dès le premier été. Comme il s’agit d’un cultivar, je recommande d’acquérir des graines dans une firme réputée, car les graines cultivées dans le jardin sont susceptibles de produire un lot de bâtards parce que les différentes espèces se croisent facilement, grâce aux abeilles qui passent de fleur en fleur. Par contre, j’ai toujours utilisé mes graines pour repartir des plants et ceux-ci sont pratiquement identiques à la plante mère.
Pierre Morrissette