Anemone hepatica
humifère, frais à moyennement sec, légèrement acide à basique, bien drainé, calcaire au Québec
semis en automne, besoin de stratification, divisions au printemps
L’anémone hépatique est une plante duveteuse, aux feuilles persistantes pétiolées, en rosettes, à trois lobes, vertes au-dessus, rouges violacés dessous, frangées de poils très fins. Hepatica nobilis développe une courte tige souterraine d’où partent de nombreuses racines adventives. Les fleurs sont solitaires, terminales, hermaphrodites, bleues, parfois blanches, roses ou pourprées, émergent au printemps avant l’apparition des nouvelles feuilles. C’est une plante à floraison précoce, croissant dans les forêts montagnardes, rarement dans les plaines. Fécondée par les insectes, elle produit de petites graines, récoltées à maturité par les fourmis qui se nourrissent d’une partie de la graine et les disséminent. L’anémone hépatique tire son nom de la forme de ses feuilles qui rappellent les lobes d’un foie. La plante est toxique
Culture
L’anémone hépatique est facile à cultiver. Elle supporte beaucoup de conditions différentes. Par contre, de croissance lente, elle est longue à s’installer. Planter au jardin en pleine terre au printemps ou en automne. Le 1er été, bien arroser, entourer de compost de feuilles, qui maintiendra le sol frais. Apport régulier de matières organiques. Bien établie, elle supporte la sécheresse.
Multiplication
Par semis: les graines sont récoltées vertes, avant le rapt des fourmis. Elles se décrochent si on les touche, semées en automme car ont besoin de stratification froide durant l’hiver. Elles germeront au printemps. Les plantules seront repiquées le printemps suivant.
Par division: au printemps, prélever 2-3 rosettes, manipuler avec précaution car la plante n’aime pas qu’on perturbe ses racines. La reprise est très lente.
Maladie, nuisibles et parasites
Rouille et charbon des feuilles. Les jeunes pousses sont attaquées par les escargots et les limaces
Protection
Espèce protégée en France: Franche-Comté, Haute Normandie et Île-de-France.
Hepatica nobilis var. japonica – Coqueluche des passionnés japonais
Les japonais ont pour elles un engouement pour les variétés à fleurs doubles qui atteignent des prix fous et font l’objet de nombreuses expositions.
Les infos pas trop vraies (mais pas trop fausses) – chanson humoristique
Selon le botaniste-chanteur Gérard Ouvrard, l’anémone hépatique n’est pas bien portante. Elle a la rate qui s’dilate, le foie qui est pas droit, le coeur en largeur, les gencives qui dérivent, les seins sous l’bassin. C’est pas la grande forme.
Ainsi, on peut croiser la fleur maladive de mars à juin dans les sous-bois et les landes rocailleuses en exhibant son foie pas mûr et son coeur pourri.
L’anémone est assez antipatique.
Auteure: Colette Lemay
Hepatica nobilis var. hepatica
Hepatica nobilis var. pyrenaica
Hepatica nobilis var. japonica
Hepatica nobilis var. pubescens